Bien-aimé,

Publié le par Florymawit


Bien-aimé, ce n'est pas ce que tu fais
Mais ce que tu ne fais pas
Qui, au coucher du soleil
Fera naître en ton coeur une plainte amère
 
Le mot gentil que tu n'as pas prononcé
La lettre que tu n'as pas écrite
La fleur que tu aurais pu offrir
Tout cela, Bien-aimé
Sont les ombres qui viennent hanter tes nuits
La pierre que tu aurais pu soulever
Pour dégager le chemin de ton frère
Cette petite pensée venu du fond de ton coeur
Que tu avais pourtant tellement hâte de partager
Ce geste affectueux de la main, Bien-aimé
Que tu n'as pas pris la peine de faire
 Ni ce ton avenant et enjoué
Que tu n'as pas pris le temps d'employer
Trop occupé que tu étais par tes propres ennuis
Ces petites attentions de tendresse
Si vite oubliées
Ces occasions uniques d'être des anges
Que même les mortels peuvent avoir
C'est dans les nuits de silence
Qu'elles ôtent la douleur
Quand l'espoir s'affaiblit
Et que la sécheresse assèche la foi
Car la vie, Bien-aimé, est bien courte
Et la souffrance bien trop grande
Pour permettre à notre si lente compassion
De s'attarder et d'arriver ainsi trop tard
Et ce n'est pas ce que tu fais, Bien-aimé
Mais c'est ce que tu ne fais pas
Qui, au coucher du soleil
Fait naître en ton coeur une plainte amère

(Cowman)

 

Publié dans Personnelles

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