Les conceptions erronées à propos de la vie chrétienne

Publié le par Florymawit


Les conceptions erronées à propos de la vie chrétienne

Après avoir présenté le bien fondé scripturaire de la vie chrétienne, il est important de préciser qu’aujourd’hui au sein du christianisme, il existe toute une multiplicité d’idées non bibliques relatives à la vie chrétienne. Ces fausses conceptions, pour la plupart constituent une menace à la Foi et sont susceptibles de créer des confusions. En voici quelques-unes:

"Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi"

Le légalisme. C’est le fait de voir dans la plus simple observance une œuvre méritoire. La vie chrétienne est composée de règles : faire ceci et ne pas faire cela. Si j’observe ces postulats je deviendrai meilleur et mûr spirituellement. En Col 2.16-23 Paul déclare: « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles, sans s'attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne. Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: Ne prends pas! Ne goûte pas! Ne touche pas! Préceptes qui tous deviennent pernicieux par l'abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes? Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu'ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair. »

La perfection. Les hérétiques stipulent que : « C’est possible d’être parfait dans cette vie et de ne jamais plus commettre un acte mauvais ou avoir une attitude reprochable ». L’idée de perfection biblique correspond certes, à un état de plénitude ou de complétude dans lequel toute incapacité, défaillance ou défaut qui pourrait auparavant avoir existée est éliminé, mais la Bible n’associe jamais l’idée de perfection directement à la loi ni à l’absence de péchés. L’absence absolue de péché est un but que les chrétiens doivent chercher à atteindre (Mat 5.48, 2 Cor 7.1, Rom 6.19) mais qui reste de portée pour l’instant (Jc 3.2, 1 Jean 1.8-2.2). Le chrétien ne sera aucun doute sans péché dans la gloire mais il serait faux d’identifier l’idée de perfection biblique à l’absence de péché, puis d’ajouter parce que la Bible appelle certains hommes parfaits, l’absence de péché est une possibilité présente. La perfection présente que, selon l’Ecriture, certains chrétiens peuvent atteindre, n’est pas une question d’absence de péché mais de foi solide, de patience joyeuse et d’amour débordant.

Se reformer soi-même. Il faut que je devienne meilleur et que je fasse mieux en comptant sur mes propres forces pour grandir en maturité spirituelle. Une telle conception est anti-biblique lorsque nous entendons Paul s’écrier en Rom 7.14-20 : « Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. » Il n’y a que la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ qui peut réformer et restaurer l’homme pécheur abîmé par le péché

Laisser faire Dieu. C’est l’idée selon laquelle la maturité spirituelle est entièrement l’affaire de Dieu, l’homme ne participe pas au processus. Dans la vie spirituelle, le croyant est partenaire avec Dieu pour la construction d’une relation durable. C’est ce qui porte Paul à déclarer en Col 1.28-29 : « C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi ».

Il n’y a que le ciel qui compte. La manière dont nous menons notre vie n’intéresse pas vraiment Dieu et ne change rien pour nous. Cependant 2 Cor 5.10 enseigne « qu’il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps. » Paul renchérit en Tite 2.11-15 « « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise. » Il est clair que ce que nous faisons et pratiquons comme croyants dans cette vie terrestre aura sans aucun doute ses échos dans le monde à venir.

Se crucifier soi-même ou mourir à soi-même. Je dois crucifier et détruire mon Moi. Galates 2.19-20 enseigne que « c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. »

Comment mourir à la loi et par la loi? Paul dit: «Je suis crucifié avec le Christ, ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi». Notre représentant a été condamné par la loi à notre place. Et comme nous sommes comme vivants en ce représentant légal, alors nous sommes crucifiées avec lui juridiquement. Cela veut dire que je suis mort en Christ à la loi qui me condamne. La loi ne me condamne donc plus parce qu’il a été crucifié à ma place. L’homme que je suis est mort en Christ par la loi et à la loi. Ce qui veut dire que la loi ne me reproche plus rien. Celui qui met sa foi en Christ est en règle avec Dieu. Nous sommes libérés du châtiment de la loi. Le Christ n’est pas au service de la loi mais il a pris tout le châtiment que la loi nous imposait. Christ est au service de la grâce. Gal 2. 20 n’est pas une expérience mystique! Je suis donc crucifié en mon représentant: Christ. J’ai donc changé de carte d’identité. Juridiquement c’est le Christ qui vit en moi. Je suis en Christ. Paul précise que sa vie dans la chair, il la vit dans la foi au fils de Dieu. Mais alors on peut faire n’importe quoi? Certes, non ! Maintenant c’est la vie dans la foi au Fils de Dieu qui compte. Cette vie est une vie qui me fait entrer dans la justice et pas dans le péché! Maintenant je vis pour Dieu. Il y a là quelque chose de fondamental.

Toutes ces conceptions sont totalement opposées à la Parole de Dieu et doivent être rejetées pour que le croyant puisse grandir spirituellement.

Réflexions
Pourquoi ces idées erronées au sujet de la vie spirituelle sont-elles si populaires ?

Jean-Renel Amesfort

Publié dans ETUDES BIBLIQUES

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