Curieuse myopie
“La première réaction à l'annonce d'un cancer est souvent l'incrédulité. Quand on tente d'imaginer la possibilité de sa propre mort, le cerveau se rebiffe. Comme si la mort ne pouvait arriver qu'aux autres… Tant que la maladie ne nous a pas frôlés, la vie nous paraît infinie, et nous croyons qu'il sera toujours temps de nous battre pour le bonheur… Remettant toujours au lendemain la quête de l'essentiel, nous risquons de laisser la vie filer entre nos doigts, sans l'avoir jamais vraiment goûtée.
C'est cette curieuse myopie, ces hésitations, que le cancer vient parfois bousculer. En rendant à la vie sa véritable fragilité, il lui restitue son authentique saveur. Quelques semaines après avoir reçu le diagnostic de cancer au cerveau, j'ai eu le sentiment étrange qu'on venait de me retirer les verres gris qui voilaient ma vue.”
Faut-il avoir une grave maladie pour prendre conscience de ce qu'est notre vie ? Certains le pensent, mais il ne devrait pas en être ainsi. Nous devrions pouvoir tirer leçon de l'expérience des autres, par exemple de celle de ce médecin. Par-dessus tout, écoutons le témoignage de la Bible. Elle dit que notre vie est comme une vapeur(Jacques 4. 14), mais qu'elle a une dimension éternelle. Elle est fragile, mais elle est précieuse. Précieuse aux yeux de Dieu, car il nous a créés à son image et désire notre bien. Il nous aime. N'attendons pas des jours d'épreuve, arrêtons-nous aujourd'hui pour réfléchir et rencontrer Dieu, pour écouter Jésus Christ et le croire.
LA BONNE SEMENCE