Le secret perdu de l’Église primitive

Publié le par Florymawit


Le secret perdu de l’Église primitive


Le secret perdu de l’Église primitive


       Une étude sérieuse des Actes et des Épîtres nous révèle que les premiers chrétiens n’avaient de réunions régulières que dans des maisons privées. Il est vrai qu’ils utilisaient encore le temple de Jérusalem pour leur "témoignage public", mais "ils rompaient le pain dans leurs maisons" (Actes 2: 46) et plus de vingt fois nous les trouvons réunis pour le culte dans la maison d’un croyant. Quatre fois nous lisons "l’église qui est dans ta maison" (Romains 16: 5 ;  1 Corinthiens 16: 19 ; Colossiens 4: 15 ; Philippiens 2).

        À première vue, il semblerait que des réunions d’église dans des maisons privées aient une portée beaucoup plus restreinte que la méthode moderne de se réunir dans des lieux publics appelés "églises" ou "chapelles". Mais, en étudiant les choses de plus près, on découvre plusieurs avantages évidents:

a) Dans un petit groupe se réunissant dans l’intimité d’un foyer, il est possible de se connaître l’un l’autre et les rapports mutuels sont plus affectueux et moins formalistes.

b) Quand le nombre des participants est restreint, chacun peut prendre une part active à la réunion et ainsi tout le corps de Christ présent peut fonctionner harmonieusement.

 

c) On évite les gros frais qu’entraînent la construction et l’entretien de lieux de culte publics et ces sommes peuvent alors être utilisées pour des croyants pauvres et pour l’œuvre missionnaire.

d)
Quand le groupe devient trop important pour une seule maison, on peut le subdiviser dans deux foyers distincts et ces deux groupes pourront à leur tour se subdiviser eux-mêmes. Ainsi l’Église s’accroît et s’étend plus vite et sur une superficie plus vaste.

e) En tenant les réunions dans des maisons privées, on évite ce formalisme provenant de ce que l’on se croit obligé d’être bien habillé pour aller entendre tel prédicateur à tel endroit.

f)Exercer un ministère dans ces petits groupes évite à ceux qui en sont chargés de tomber dans le piège de l’orgueil qui ruine souvent l’œuvre de Dieu s’accomplissant dans de grands édifices et au milieu de vastes congrégations.

g)
L’existence d’un édifice particulier implique souvent l’idée d’une personne spéciale comme ministre responsable de la communauté, ce qui conduit ainsi au "ministère unique" et empêche le libre exercice du sacerdoce de tous les croyants.

h) Si une "église de maison" s’éteint, il ne subsiste aucun organisme mort à entretenir avec tout ce que cela comporte comme engagements d’ordre spirituel, financier et social.

        On sait que pendant les deux premiers siècles de l’ère chrétienne, l’Église n’a jamais possédé de bâtiments qui lui appartiennent en propre et que, lorsque cela devint le cas, l’art de l’exhortation a dégénéré et a été remplacé par l’habitude de donner des commandements.

        Bien des groupes ayant commencé à se réunir dans des maisons privées et qui, par la suite, sont devenus des organisations importantes et connues, ont perdu de leur spiritualité lorsqu’ils se sont installés dans des édifices spéciaux. Ceci ne s’est pas produit instantanément, car un édifice spécial n’est pas un péché en soi mais souvent un effort sincère pour glorifier Dieu, mais qui en définitive apporte plus d’inconvénients que d’avantages.
 
Tiré du livre : Le secret perdu de l’Église primitive


par W. H.Pethybridge

Publié dans Enseignements

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