Libye: deux navires de guerre américains en Méditerranée
Libye | Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont traversé le canal de Suez et rejoint mercredi la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye.
Libye: deux navires de guerre américains en Méditerranée. Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont traversé le canal de Suez et rejoint mercredi la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye, ont indiqué les autorités du canal en Egypte."Le USS Kearsarge et le USS Ponce sont entrés dans la mer Méditerranée", a déclaré un responsable du canal de Suez dans un communiqué. L’USS Kearsarge est un porte-hélicoptères transport de chalands de débarquement. Ce groupe d’opérations amphibies, avec quelque 800 Marines, une flotte d’hélicoptères et des installations médicales, peut assurer un soutien à des opérations humanitaires aussi bien que militaires. La frégate canadienne Charlottetown a en outre quitté mercredi matin le port d’Halifax, en Nouvelle-Ecosse, pour une mission au large des côtes libyennes en Méditerranée, selon des images transmises en direct par les télévisions. Selon des analystes, une démonstration de force symbolique au large des côtes libyennes pourrait suffire à accroître la pression sur le colonel Mouammar Kadhafi.
Libye: 6.000 morts depuis le début du soulèvement. Les violences liées à la répression de l’insurrection en Libye ont fait 6.000 morts, dont 3.000 dans la seule ville de Tripoli, a affirmé mercredi à Paris le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l’homme, Ali Zeidan. Mercredi, le programme alimentaire mondial (PAM), agence de l’ONU, a annoncé un plan d’aide alimentaire d’urgence de 38,7 millions de dollars pour 2,7 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.
La cour pénale internationale ouvre une enquête sur la Libye. La cour pénale internationale a annoncé mercredi ouvrir une enquête officielle sur de possibles crimes contre l’humanité en Libye, après la violente répression contre les opposants au colonel Kadhafi. Le procureur Luis Moreno-Ocampo a décidé de lancer une enquête après "une étude préliminaire d’informations disponibles", précise le CPI dans son communiqué.
Libye: la ville de Brega secouée par une forte explosion. Une forte explosion, suivie d’un épais nuage de fumée, a secoué mercredi après-midi la ville de Brega où des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi menaient une contre-offensive contre les insurgés. Plusieurs témoins ont signalé peu après le passage d’un avion de chasse. L’explosion a retenti près de l’université, l’un des points de la ville où des forces pro-Kadhafi étaient retranchées selon les insurgés, et où un nuage de fumée s’élevait dans les airs. Des responsables de l’opposition ont assuré qu’ils encerclaient des soldats fidèles au colonel Kadhafi à l’université et aux portes de la Sirte Oil Company (SOC).
La situation est «catastrophique» selon la Ligue arabe. Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré mercredi que la situation en Libye était «catastrophique».
Dans le même temps, les ministres des Affaires étrangères des pays membres, réunis au Caire, s’apprêtaient à rejeter toute intervention militaire étrangère en Libye.
Américains et Européens sont actuellement en discussions sur une éventuelle intervention militaire, ou sur une zone d’exclusion aérienne pour empêcher les bombardements.
"Des milliers de morts" en cas d’intervention militaire étrangère. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a estimé mercredi qu’il y aurait "des milliers de morts" en cas d’intervention militaire étrangère en Libye, dans un discours lors d’une cérémonie publique à Tripoli au 16ème jour d’une insurrection dans son pays.
Commission européenne: «le moment est venu que Kadhafi parte». Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a estimé que les événements en Libye avaient "montré que le colonel Kadhafi était partie du problème et non de la solution" et que le moment était "venu qu’il parte".
Kadhafi dit qu’il n’exerce pas de véritable pouvoir en Libye. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a répété mercredi qu’il n’exerçait pas de véritable pouvoir en Libye, lors d’une cérémonie publique à Tripoli au 16ème jour d’une insurrection dans son pays. "Depuis 1977, moi-même et les officiers (qui ont orchestré la révolution de 1969) avons remis le pouvoir au peuple", a-t-il lancé devant une foule de partisans lors d’une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l’établissement du "pouvoir des masses" en Libye. "Depuis 1977, c’est le peuple libyen qui exerce le pouvoir", a-t-il ajouté. Mouammar Kadhafi est arrivé au pouvoir en renversant le roi Idriss le 1er septembre 1969. En 1977, il a proclamé la "Jamahiriya", la définissant comme un "Etat des masses" qui gouvernent par le biais de comités populaires élus, et s’attribuant le seul titre de "Guide de la révolution". Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a une nouvelle fois imputé la responsabilité de l’insurrection dans son pays au réseau extrémiste Al-Qaïda affirmant en outre qu’il ne pouvait quitter le pouvoir n’étant pas président de la Libye. "Les troubles ont commencé avec l’infiltration de cellules dormantes d’Al-Qaïda en Libye, qui se sont emparées des armes et ont attaqué les forces régulières", a-t-il lancé devant ses partisans, lors d’une cérémonie publique à Tripoli au 16ème jour d’une insurrection dans son pays. "Il n’y a pas eu de manifestations en Libye", a-t-il affirmé. "Nous combattrons jusqu’au dernier homme et la dernière femmme".
Une foule de milliers de personnes se presse à la frontière Libye-Tunisie. Une foule de milliers de personnes venant de Libye se presse à la frontière tunisienne, a déclaré mercredi une porte-parole du HCR, qui a lancé un nouvel appel pour que des "centaines d’avions soient affrétés" afin d’évacuer les gens. "Ils sont dehors par un froid glacial, sous la pluie et beaucoup d’entre eux ont déja passé trois ou quatre nuits à la belle étoile" a indiqué à l’AFP Sybella Wilkes, porte-parole du HCR. "C’est vraiment le chaos. En Egypte, quelque 77.320 personnes sont déjà passé et à peu près pareil, peut-être 10.000 de plus, ont pu passer en Tunisie" a-t-elle précisé, ajoutant que "près de 150.000 personnes ont fui la Libye" ces derniers jours.
Les forces pro-Kadhafi reprennent Brega et bombardent Ajdabyah. Les forces de sécurité de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi le contrôle de la ville de Marsa el Brega, premier signe d’une contre-offensive organisée dans l’Est de la Libye aux mains des insurgés. Cette ville abrite un important terminal pétrolier. «Il y a eu un bombardement aérien de Brega et les forces de Kadhafi en ont pris le contrôle», a dit Mohamed Youssef, un militaire rebelle de la ville voisine d’Ajdabyah. Les rebelles avaient pris la ville la semaine dernière. Des bombardements ont également été rapportés par Al Djazira à Ajdabyah, où se trouve une base militaire rebelle et une cache d’armes. Ajdabyah est l’une des grandes villes de l’Est de la Libye, aux mains des rebelles. Elle est située à 160 km au sud de Benghazi.
Deux navires américains se rapprochent de la Libye. Deux navires de guerre américains traversaient mercredi le Canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée et se positionner au large de la Libye. "Le USS Kearsarge et le USS Ponce se dirigent vers la mer Méditerranée", a déclaré un responsable du canal. Douze à quatorze heures sont nécessaires pour traverser le canal. "Nous déplaçons des éléments pour les rapprocher" de la Libye, a indiqué un responsable du Pentagone. "Un navire comme le Kearsarge est capable de plusieurs types de mission", a-t-il ajouté. L’USS Kearsarge est un porte-hélicoptères transport de chalands de débarquement. Le groupe d’opérations amphibies du Kearsarge, avec quelque 800 Marines, une flotte d’hélicoptères et des installations médicales, peut assurer un soutien à des opérations humanitaires aussi bien que militaires.
Un camion-citerne en feu près de la résidence de Kadhafi. Un camion-citerne a explosé mercredi dans le centre de Tripoli, près de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi, sans toutefois faire de victimes. Le camion-citerne, couché sur le flanc, était éventré et des flammes de plusieurs mètres s’élevaient créant un panache de fumée noire.
Aucune victime n’était visible sur place, l’explosion - d’origine inconnue - s’étant produite dans un endroit dégagé. Le bâtiment le plus proche, une mosquée, n’a pas été touché.
Tribune de Geneve