Quand l'absence du père se fait sentir...

Publié le par Florymawit



«Papa me manque. » L’abrupte réalité qui s’impose aux enfants quand leur père disparaît du quotidien laisse place au manque, plus ou moins aigu. Réalité que l’on pourrait croire banalisée, à l’heure où l’éclatement des familles fait souvent du père le grand absent : un enfant sur trois aujourd’hui ne voit presque plus ou plus du tout son père cinq ans après la séparation parentale, d’après l’Institut national d’études démographiques (Ined). Mais réalité toujours suivie de son lot de difficultés et de tiraillements.

Que le père de famille soit brutalement mort alors que ses enfants le voyaient comme leur héros, qu’il soit parti précocement sans plus jamais réapparaître, ou que le divorce l’ait mis à distance : la mosaïque des situations est immense et leurs conséquences forcément différentes. Mais un cap reste à tenir pour les familles : construire, malgré tout. Et laisser sa place à ce père.

« En cas de décès du père, tout dépend de l’état mental du parent survivant, notamment de la capacité de la mère à faire le deuil de son mari mort, et aussi de sa capacité à en parler à ses enfants, note le docteur Roger Teboul, pédopsychiatre et anthropologue. Suivant l’intensité de sa dépression, selon que la tristesse dure, on voit bien comment l’humeur des enfants fluctue. A priori donc, l’équilibre dépend beaucoup de celui qui reste. » L’équilibre familial, au départ réduit en poussière, demande d’être peu à peu refondé.
source:La croix
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