Le premier virus, diffusé sur ARPANET, fête ses 40 ans

Publié le par Florymawit


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Le ver Creeper, le premier virus de l'histoire de l'informatique a été créé sur le réseau ARPANET, l'ancêtre d'Internet, il y a plus de 40 ans.

Créé par Bob Thomas en 1971 dans les locaux de BBN Technologies, Creeper est un programme expérimental capable de s'autorépliquer. Contrairement à la plupart des virus actuels, il n'était pas destiné à détruire ou endommager des systèmes informatiques, mais à démontrer son potentiel mobile.

Après avoir été introduit dans le réseau d'ARPANET, Creeper s'y est propagé en sautant d'un système à un autre tout en diffusant le message «Je suis Creeper, attrapez-moi si vous pouvez!». Même si Creeper était initialement supposé s'autorépliquer, il ne l'aura fait que très rarement ou jamais.

En effet, le virus aurait plutôt tenté de se propager dans le réseau en tentant de s'extraire des systèmes précédemment visités avant de sauter au suivant. Ainsi, le ver ne s'est pas reproduit en différentes versions dans le but d'infecter différentes cibles pour se propager, il n'aurait que fait que parcourir le réseau.

La fonction des virus a bien évolué depuis Creeper

Creeper était un ver des plus inoffensifs, ce qui est loin d'être le cas des menaces actuelles retrouvées sur le web. En 40 ans, les virus sont passés d'objet servant de «proof of concept» à de dangereux outils servant la cybercriminalité. L'appât du gain explique la croissance exponentielle du nombre de menaces informatiques infectant la Toile, qui deviennent aussi de plus en plus sophistiquées.

Alors que les experts en sécurité estimaient que 1 300 virus existaient en 1990, le web serait actuellement infecté par 200 millions de menaces. Les premiers logiciels malveillants auraient vu le jour vers 1987, mais ont davantage été popularisés et diffusés à grande échelle à des fins de cybercriminalité vers les années 2000.

Les experts indiquent que les pirates malintentionnés prennent dorénavant les téléphones intelligents comme cible, en raison de leur grande popularité sur la planète. Une minorité de ces appareils est protégée par des antivirus ou autres protections, ce qui les rend particulièrement vulnérables.

 

par Aude Boivin Filion

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